Voilà que tu avais enfin terminé ta journée de boulot. Tu étais fatigué. Pas au point de t’endormir dès que tes fesses allaient toucher le canapé mais presque. Tu commençais dans cette nouvelle carrière et commencer voulait dire que tu commençais en bas de l’échelle. Tu avais donc droit à des ordres hurlés méchamment, un espace de deux mètres carrés et un écran toute la journée. Tu ne te plaignais pas vraiment parce que c’était ce que tu avais cherché en quittant le domicile familial mais tu avouais que ce n’était pas tous les jours une partie de plaisir. Tu étais donc rentré chez toi heureux de pouvoir profiter de la tranquillité et de l’espace qu’offrait la maison que tu partageais avec Camille, ton mari. Tu ne fus pas surpris de ne pas trouver ce dernier dans la maison quand tu y pénétrais mais tu savais qu’il ne tarderait pas à rentrer. Camille avait un emploi très prenant, plus prenant que le tien et tu étais heureux d’avoir un boulot de bureau quand tu voyais l’heure à laquelle ton mari se levait ou plutôt quand tu le sentais sortir du lit, tu n’avais jamais la force d’ouvrir les yeux. Une fois tes affaires posées à l’entrée, tu te dirigeais vers la cuisine où tu sortais un bol dans lequel tu mis quelques cacahuètes. Tu adorais cet aliment et cela t’aiderait à laisser derrière toi cette journée passée dans une chaise inconfortable alors que tu serais installé dans le canapé du salon. Tu allumais la télévision avant de t’installer sur le canapé et de mettre tes jambes sur la table basse. Tu soupirais d’aise à cette position qui était parfaite pour te détendre. Ce qui la rendrait encore plus parfaite ce serait la présence de ton mari … D’ailleurs, alors que cette pensée te traversait l’esprit, tu entendis la porte de la maison s’ouvrir et se fermer. Un sourire se dessina sur ton visage et tu criais : « Je suis dans le salon ! » Oui, tu espérais que Camille allait venir te rejoindre le plus rapidement possible. Tu étais peut-être attaché aux objets plus que les autres mais tu étais attaché à ton mari bien plus qu’à n’importe quelle autre chose et même si tu savais que les gens trouvaient que vous vous étiez mariés trop rapidement, tu t’en fichais, tu aimais Camille un point c’est tout. Tu le vis donc arriver vers le canapé et tu te décalais pour lui faire de la place. Tu ne pus t’empêcher de noter les cercles qu’il avait sous les yeux. Tu avais envi de les effaces du bout de tes doigts mais ce n’était pas aussi simple que cela. « Tu devrais dormir plus honey, ce n’est pas bon pour toi de te tuer au travail ainsi. » Tu savais que Camille adorait son travail mais ce n’était pas une raison. Tu déposais tes lèvres sur les siennes pour lui dire bonjour avant de sourire. Tu étais à la maison …